A PROPOS DE MARSEILLE: Trois faits et une leçon.
Trois faits face à l’élection de Michèle Rubirola :
1) La joie de voir la droite battue et surtout la manœuvre qui aurait consisté à faire élire Teissier, un quasi fasciste, maire de Marseille déjouée. Ce sentiment-là ne souffre aucune ambiguïté, Marseille et les Marseillais ont trop souffert de ce pouvoir-là pour ne pas éprouver un intense soulagement. Il faut assortir ce sentiment de deux autres causes de satisfaction, d’abord la raclée infligée au Rassemblement national, la rage du caractériel Ravier voyant qu’il n’était même plus en position de peser sur le scrutin et ce à cause des communistes. La satisfaction de voir une femme maire…
2) La conscience qu’à cause de l’abstention, qui a particulièrement frappé les quartiers nord, les quartiers pauvres, ceux qui ont le plus besoin d’un changement, le système peut se perpétuer dans ce qu’il a de plus odieux. Samia Ghali dont la victoire (d’à peine 400 voix sur les communistes) est imposée au Printemps marseillais par la direction nationale du PS. Selon la Provence, elle raflerait la mise : la 1ère place sur la liste PS au sénatoriales, trois postes d’adjoint et la présidence d’Euroméditerranée à Samia Ghali. Voir dans son sillage Narducci et S. Jibrayel comme adjoints c’est pas à proprement parler Marseille propre. Derrière ces deux femmes-là il y a les clans, celui de Guerini, qui peut l’ignorer? Comme qui peut ignorer ce qu’il y a derrière Jibrayel.? Entendre Michèle Rubirola remercier Samia Ghali et Bruno Payen, le socialiste qui, il est vrai, s’est jusqu’ici bien conduit et a subi la direction nationale du PS comme les autres, mais ne pas dire un mot sur le dévouement des communistes cela m’a choquée. Mais ces réserves montrent également l’ampleur de la tâche et ne nient pas les possibles nouveaux.
3) Tout cela montre à quel point les communistes marseillais, mais pas seulement si l’on considère ce qui s’est passé à Gardanne, à Arles, à Saint Denis et qui a eu ce week-end des échos jusqu’à Vitry où les communistes ont eu le courage de prendre les mesures qui s’imposaient… doivent réfléchir à la nécessité devant laquelle ils sont de mobiliser les couches populaires par rapport à la politique du pouvoir et d’en finir avec les jeux d’appareil, les transactions les compromis dont ils sont toujours les victimes. Au-delà des élections, des “recompositions” des directions, il y a les enjeux véritables, ceux qui nous menacent tous et en particulier la classe ouvrière, les couches populaires, la jeunesse et c’est au pied de ce mur-là que l’on verra qui sont les maçons.
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