COMMENT LAREM a fait voter pour le rassemblement national à Marseille par Danielle Bleitrach
Je n’arrive pas à comprendre que le citoyen français accorde la moindre crédibilité à ce que les médias et les responsables politiques, les forces économiques auxquelles tous sont inféodés leur racontent en matière de politique internationale, quand on voit la manière dont ils mentent au niveau national. Pendant tout le premier quinquennat de Macron tout a été fait pour affaiblir les syndicats, le monde du travail, et pour faire monter l’extrême droite et “le mouvement” sans organisation autour de leader démagogiques. Comme prévu, quand il y a eu un président honni et plus que minoritaire, celui-ci l’a emporté avec “le vote utile” et en appellant une fois de plus à faire barrage à ‘extrême-droite. La gauche n’a jamais été aussi réduite à la portion congrue mais celui que l’on présentait comme son leader a été gonflé en gommant ce qui faisait l’intérêt du rassemblement pour les législatives, l’acceptation de candidatures commune dans leur diversité, même si l’opération a essentiellement reduit le PCF pour gonfler la social démocratie sous tous ces aspects, cela a permis de limiter les dégâts. mais le fait marquant est l’absence de majorité de Macron et des ses “soutiens” et le fait que l’extrême-droite en a fini avec le barrage républicain et se prépare à accéder au pouvoir. Les forces politiques dites “utiles” ont toutes joué pour crédibiliser l’extrême droite et lui accorder une forte représentation. Le cas marseillais, celui des Bouches du Rhône témoigne de jusqu’où tout cela peut aller. Le rôle en particulier de La République en marche dans ce qui est un raz de marée en faveur du Rassemblement National et où en dehors de quelques succès limités la gauche reste perdante et l’abstention record. C’est au grand jour que s’expriment certains qui quelques semaines auparavant sommaient chacun de voter pour Macron pour en empêcher le fascisme et qui sont prêts de fait à une jonction entre le libéralisme libertaire et le fascisme pour défendre les seuls intérêts du capital.
Dans un long post publié sur les réseaux sociaux mardi 21 juin, Alexandra Louis (Agir/Ensemble) sort du silence, rapportent nos confrères de La Provence. L’ex-députée de la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône s’est inclinée au premier tour des élections législatives. Gisèle Lelouis l’a ensuite remporté pour le Rassemblement national (RN) face au candidat de la Nupes Mohamed Bensaada.
Alors qu’elle ne s’était pas positionnée à l’issue du premier tour, l’ancienne élue estime que la victoire de l’extrême-droite est “un drame” mais que “c’est un destin que la majorité votante des Marseillais de cette circonscription a choisi. Nous en portons collectivement la responsabilité, c’est le principe même de la démocratie“. Elle se désole tout de même de “l’incompréhension manifeste des dossiers” de sa successeure. “La réalité est que les consignes n’intéressent guère que les commentateurs et les journalistes politiques et n’ont comme seule vertu que de donner bonne conscience à ceux qui les donnent assortie d’une maigre et éphémère satisfaction à ceux qui s’en prévalent“, se défend Alexandra Louis.
À y regarder de plus près, les bureaux de vote favorables à la députée sortante ont montré que son électorat n’a pas voulu faire barrage au RN et l’a probablement conforté.
PHOTO: Macron est dans bien des photos l’homme politique qui a les poses les plus équivoques avec ses interlocuteurs, il y a une volonté de séduction qui se dit dans les regards appuyés et dans les gestes enveloppant. C’est le fruit d’un parcours dans les salons et les allées du pouvoir, l’absence de principes et l’excès de foi dans ses capacités à obtenir ce qu’il veut et qui relève du narcissisme autant que du premier de la classe. Face à l’échec, il est comme ses pareils promus de la même manière prêt à tout mais ce qui lui est le plus naturel c’est l’achat des individus, les narcissismes et les appétits inassouvis des groupes adverses que l’on ne peut encore entrainer à la coalition soumission. C’est un mode de fonctionnement général que l’on retrouve partout mais Macron prétend y plier institutions avant le déluge.
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