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Monsieur le Maire, Chers Amis, chers Camarades,

Puisque j’ai le privilège d’ouvrir cette séance de travail un 18 juin, quel clin d’œil de l’histoire ! permettez –moi, au nom de la section du PCF de Miramas et de toutes les organisations qui ont constitué le nouveau Front Populaire, de vous saluer et de vous remercier toutes et tous, vous qui avez accepté de participer à cette réunion qui est consacrée à l’organisation de la campagne législative qui s’engage dès à présent.

Je souhaite la bienvenue à nos candidats qui vont porter les couleurs du nouveau Front Populaire : Nicolas Koukas élu à Arles et Christophe Caillault, élu à Miramas. Nous sommes très heureux de les accueillir ce soir parmi nous.

Bienvenue aussi à F. Vigouroux, Maire de notre ville, à tous les élus que je reconnais dans la salle, aux responsables et aux adhérents des partis socialiste, vert, insoumis et Communiste, aux nombreux militants syndicalistes et aux représentants d’associations qui, ensemble, ont l’ambition d’élargir  le plus possible le nouveau Front Populaire.

Ce soir, il s’agit, bien sûr, de vous présenter les candidats mais aussi de conforter, de coordonner et d’additionner nos diverses forces pour établir un calendrier de campagne et de répartir les rôles de chacun pour tenir les marchés, distribuer les tracts, coller les affiches, effectuer le porte à porte et animer les réseaux sociaux. Nous aurons aussi la responsabilité de mener la campagne sur Saint Martin de Crau et sur le Nord d’Istres qui est aussi dans notre 16^ème circonscription.

Chers Amis,

En dissolvant l’assemblée nationale et en organisant l’élection dans un délai très court au moment des vacances et des jeux olympiques, Macron a tenté un coup de poker. Il a voulu prendre tout le monde de court. Il a cru que la gauche partirait divisée et que nous serions condamnés à le soutenir au 2^ème tour pour faire face au RN, renouvelant ainsi la stratégie qui lui avait réussi à la Présidentielle.

Mais, une immense volonté d’unité, de résistance, de défendre la République, d’être à l’offensive pour des mesures sociales et démocratiques s’est manifestée partout. Et elle a permis de déjouer tous les pièges et de surmonter tous les obstacles.

En quelques jours seulement, tous les partis de gauche, appuyés par d’autres formations politiques, syndicales et associatives ont réussi l’exploit de réaliser l’union c’est-à-dire de rédiger un programme qui rompt avec le pouvoir de l’argent et s’oppose radicalement au projet réactionnaire du RN et de décider de présenter partout un candidat unique du Front Populaire dans chaque circonscription avec une répartition qui représente vraiment la diversité des forces de gauche. Honneur et félicitations à cette gauche qui a su surmonter tous les obstacles pour assurer une responsabilité historique en un temps record.

Dès lors, il est clair que Macron n’est plus le rempart, qu'il n’est plus le recours contre l’extrême-droite et que nous avons désormais la responsabilité, la mission historique de barrer la route au RN pour garantir les valeurs de la République. Nous sommes aujourd’hui la seule alternative à Macron et à l’extrême-droite.

L’union que nous avons su réaliser, tous ensemble, nous permet d’aborder la campagne avec confiance, avec enthousiasme car nous avons la possibilité de gagner.

Certes, nous savons que nos adversaires ne sont pas disposés à nous faire de cadeaux. Le venin coule déjà à flot et ils vont s’acharner à discréditer nos propositions notamment celles qui concernent les mesures sociales, le pouvoir d’achat et l’augmentation des salaires en nous accusant de vouloir ruiner le pays. Ce sont justement les mesures qui sont attendues par notre population.

Mais, nous avons pour nous, l’héritage de l’histoire. Nous sommes porteurs des valeurs de la République. Nous sommes porteurs des grandes conquêtes sociales. Nous avons pour nous le sérieux de nos propositions et de leur chiffrage qu’il faudra populariser face à tous ces grands experts qui nous ont mis dans le bourbier que nous connaissons aujourd’hui et qui nous accusent de vouloir ruiner la France.  Nous avons pour nous l’union qui s’élargit chaque jour. Et surtout, nous avons deux candidats qui sont honorablement connus et appréciés par nos populations d’Arles et de Miramas.

Et puis, quels que soient les griefs qu’on peut lui adresser, jamais la gauche n’a levé la main sur la République. Et l’on sait que l’extrême-droite n’a exercé le pouvoir qu’une seule fois dans l’histoire de notre pays : c’était avec Pétain quand les nazis occupaient Paris.

Alors, il nous faut engager la campagne avec confiance mais avec une grande détermination pour qu'elle soit la plus belle et la plus joyeuse. Je laisse à Nicolas et à Christophe, et à vous toutes et tous le soin de faire des propositions pour qu’elle soit la plus efficace possible.

Mais ce que je sais, c’est qu’il faut créer un élan irrésistible, une dynamique pour se débarrasser du député actuel et d’envoyer Nicolas et Christophe à l’Assemblée Nationale pour répondre aux intérêts de notre population et retrouver la tradition progressiste et républicaine de notre commune.

Chers Amis, 

Je ne veux pas prolonger cette intervention car on m’a demandé de ne pas dépasser quelques minutes.

Pour conclure mon propos, permettez-moi de dire quelques mots qui sont d’ordre personnel. Je suis né le 2 juillet 1936. Ça veut dire que j’ai déjà connu le succès du Front Populaire. Puisque le Président  de la 3^ème République Albert Lebrun nomma Léon Blum à la Présidence du Conseil des Ministres le 4 juin 1936, trois semaines avant ma naissance. C’était l’aboutissement d’une campagne électorale victorieuse avec 149 députés pour la SFIO, le parti socialiste de l’époque, 72 députés communistes et 115 députés pour le parti radical. Et surtout, ce fut un coup d’arrêt à l’activisme de l’extrême-droite et des ligues factieuses qui avaient profité des difficultés sociales consécutives à la crise de 1929 pour multiplier les provocations, les troubles et même l’assaut de la Chambre des députés en février 1934 qui fit 15 morts et 1500 blessés.

Evidemment, je ne me souviens pas de tous ces événements historiques, mais je sais que l’histoire a gardé le souvenir de la République sauvegardée et restaurée et que le monde des travailleurs se rappelle toujours les conquêtes sociales qui sont toujours gravées dans leur mémoire.

Alors, je souhaite que le 7 juillet prochain, quand nous aurons construit, tous ensemble, une majorité pour mettre en œuvre le programme du nouveau Front Populaire, je revivrai une 2^ème fois une période historique mais, cette fois, avec la volonté et le privilège d’y participer activement.

Soyez certains que je vais mettre, avec tous mes camarades communistes, l’énergie dont nous sommes capables pour contribuer à notre succès commun. Courage ! Nous allons gagner !

Maire honoraire de Miramas, ancien conseiller général, ancien conseiller régional.