Invité sur France Bleu, Fabien Roussel, candidat du Parti communiste à la présidentielle estime que l'indemnité inflation de 100 euros versée par le gouvernement à 38 millions de Français est la bienvenue "mais qu'il y a des laissés pour compte".
Invité ce vendredi de Ma France, sur France Bleu, Fabien Roussel, candidat du Parti communiste à la présidentielle estime que l'indemnité inflation de 100 euros versée par le gouvernement à 38 millions de Français est la bienvenue "mais qu'il y a des laissés pour compte".
Au lendemain de l'annonce de Jean Castex qui prévoit de distribuer une indemnité inflation à une partie de la population afin de lutter contre la flambée des prix des carburants, l'opposition réagit. Invité de Ma France ce vendredi sur France Bleu, Fabien Roussel, candidat du Parti communiste à la présidentielle, estime que cette prime de 100 euros, "c'est toujours ça de pris, mais il y a des laissés pour compte". 38 millions de Français seront concernés par le versement de cette aide, ceux qui gagnent moins de 2.000 euros par mois, qu'ils aient une voiture ou non, ainsi que les étudiants, les retraités ou les demandeurs d'emplois.
"Quand on se bat depuis des semaines, des mois, comme moi avec d'autres, pour avoir des mesures pour le pouvoir d'achat, des mesures d'urgence, il ne faut pas mégoter et donc ça met un peu de beurre dans les épinards", a reconnu Fabien Roussel. Mais le secrétaire national du Parti communiste, estime que l'aide du gouvernement ne compensera pas l'intégralité des hausses du prix des carburants.
"Le Premier ministre est à côté de ses pompes, nous n'avons pas les mêmes chiffres"
Fabien Roussel a indiqué que "le prix du litre d'essence a augmenté de 30 à 35 centimes en un an, contrairement aux 9 centimes annoncés par le Premier ministre. Je crois qu'il est à côté de ces pompes, nous n'avons pas les mêmes chiffres. C'est 300 à 350 euros qu'il manque dans le panier pour compenser la hausse".
Le candidat à la présidentielle a indiqué qu'il demandait "la baisse des taxes qui pèsent sur le prix de l'essence, la TVA notamment, de manière temporaire". Le candidat PC à la présidentielle estime que "la vraie mesure à prendre c'est d'augmenter les salaires et les retraites". Il a également plaidé pour l'instauration d'une taxe flottante sur les carburants, "qui baissera quand le prix du baril augmentera, et vice-versa".
"Il faut inciter les gens à acheter des voitures moins polluantes, mais incitons-les vraiment"
Fabien Roussel a également critiqué le gouvernement pour son action concernant la transition écologique et la conversion des véhicules, souhaitant "une vision plus générale pour construire une alternative à la voiture. Nous souhaitons l'augmentation du budget de l'Etat afin de faire des investissements pour construire une alternative aux voitures polluantes. Comme multiplier les transports collectifs, aller vers la gratuité dans les métropoles urbaines pour le métro, pour le tram, pour le bus. Ça se fait de plus en plus comme chez moi à Dunkerque. Et pour les endroits où on n'a pas le choix comme à la campagne, il faut inciter les gens à acheter des voitures moins polluantes mais incitons-les vraiment. Aujourd'hui la prime est de 3.000 à 5.000 euros pour des voitures qui coûtent de 40.000 à 50.000 euros. C'est hors de prix".
Fabien Roussel a également réagi à l'annonce du gouvernement de geler le prix du gaz en 2022. "C'est de la gestion à la petite semaine parce que c'est loin d'être suffisant. Le surcoût de ces hausses pour les ménages, c'est 700 euros en moyenne par an. Alors que les salaires et les retraites n'augmentent pas. Je le répète, la vraie mesure c'est de relancer une politique salariale pour vivre dignement".
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