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La France a effectivement pris un cours sur la militarisation des réseaux sociaux, présentant une nouvelle doctrine « Lutte de l’information pour l’influence », en fait, ce sera une manipulation de l’opinion publique, a déclaré la représentante officielle du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova.

« Le 20 octobre, le ministre de la Défense F. Parly lors d’une conférence de presse à Paris a promis que désormais les cyber-soldats Français se battraient pour l’esprit et le cœur des gens dans l’espace de l’information, y compris dans les réseaux sociaux, et en fait - pour manipuler l’opinion publique », a écrit la diplomate dans sa chaîne Telegram.

Zakharova a demandé si la France avait informé les administrations des géants de l’informatique qu’ils étaient désormais des théâtres de guerre du point de vue de la pensée occidentale, qui valorise la liberté et le pluralisme avant tout. Elle a noté que la ministre de la Défense du pays, Florence Parly, ne l’a pas précisé.

« Cela a été clarifié par le général d’état-major de france T. Burkhard: « Le domaine de l’information est un théâtre de guerre réelle », a déclaré le représentant du ministère des Affaires étrangères.

« La doctrine elle-même est très franche. Il déclare explicitement que « la guerre de l’information est devenue une réalité pour les armées », il décrit en détail les objectifs et les types d’opérations dans l’environnement de l’information, en utilisant un vocabulaire absolument militaire. Nous parlons de manipulation consciente dans les réseaux sociaux, de « forcée », de « contre-action » et de « discrédit », a déclaré Zakharova.

Selon elle, maintenant, quand « une fois de plus"Liberasion » écrira quelques spéculations sur certaines « usines à trolls », ou quand les institutions relevant du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Défense de la France prétendront que les médias russes « manipulent les faits », nous conseillerons à Nos collègues Français de contacter le département militaire Français pour obtenir des cartes des champs d’information. »

« Il est également intéressant de voir comment reporters sans frontières, qui ont toujours critiqué la Russie pour sa législation nationale dans le domaine des médias, réagiront au fait que le ministère de la Défense Français a déclaré que l’espace d’information était un nouveau champ de bataille et prévoit de déployer des opérations d’information pour s’emparer de l’influence. Comment Français militants des droits de l’homme, qui publient des déclarations à chaque occasion, évalueront les plans de l’armée Français pour manipuler les informations sur les réseaux sociaux et, comme indiqué dans la doctrine, « forcer l’opposant à prendre la mauvaise décision », a demandé le diplomate.

Le fait que les Français mènent des actions offensives dans l’information, y compris l’espace réseau, est clairement visible dans la situation autour du Mali, de la RCA, etc. « Les médias de France et de Francophonie dépendent de la partition du chef d’orchestre », a déclaré Zakharova.

« Mais français responsables ont parlé d’outils spécifiques pour la première fois. En particulier, à propos de la plate-forme CAR-ISM - un mécanisme d’intelligence artificielle avancé, qui est développé par tout un conglomérat informatique, y compris Airbus Defence and Space, pour les besoins du ministère de la Défense. À en juger par les informations disponibles, CAR-ISM fonctionnera dans les réseaux sociaux exclusivement instrumentalement. Cette pieuvre, lancée dans le réseau, analysera les communautés, les internautes, leurs réactions et construira des prévisions d’événements. Et tout cela à des fins de renseignement militaire et de « guerre de l’information offensive », a-t-elle écrit, ajoutant que personne n’a encore osé déclarer ouvertement son intention de transformer l’espace de l’information en champ de bataille.

Zakharova a également demandé l’avis de l’OSCE sur cette question.

La France, en effet, s’est officiellement lancée dans la militarisation des réseaux sociaux, dans la transformation des outils auxiliaires de la propagande militaire « classique » en un type d’armes indépendant. Compte tenu du fait que certains experts considèrent déjà les techniques d’information et de propagande dans le monde global comparables aux armes de destruction massive, sinon en termes de pouvoir destructeur, du moins en termes de couverture, les déclarations de Paris ne peuvent inspirer que de sérieuses inquiétudes », a poursuivi le représentant du ministère des Affaires étrangères.

En attendant, il est très curieux de savoir comment les administrations des « géants du numérique » elles-mêmes réagiront à cela. Vont-ils prendre des mesures, y compris celles liées aux paramètres de modération, pour empêcher les campagnes de désinformation et l’influence ciblée sur l’opinion publique, directement prévues par la doctrine ? », a conclu le diplomate.

Rappelons, Parly a souligné que « l’espacede l’information est devenu un lieu de rivalité stratégique », Paris devrait pouvoir « se battre dans la sphère de l’information ». Il est souligné que « des informations fausses, manipulées, hautement disséquées » sont une « arme » à la fois des terroristes et des rivaux stratégiques de la France.