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Imaginez cette scène dans la capitale du Michigan: voitures et camions bloquant la circulation pendant plus de sept heures; Drapeaux confédérés ornant ces véhicules; une poupée Barbie nue dans un nœud coulant représentant la gouverneure du Michigan; les gens armés de fusils automatiques; des panneaux indiquant «la crise est une farce», «arrêter la tyrannie», «nous ne sommes pas des prisonniers» et «destituer [la gouverneure] Whitmer».

Bienvenue à «Opération Gridlock», une manifestation de droite organisée le 15 avril par la Michigan Conservative Coalition et d'autres, dont le ultra-conservateur Michigan Freedom Fund, soutenu par la famille DeVos du Michigan (de la renommée du secrétaire à l'Éducation, Betsy DeVos).

Apparemment, c'était une manifestation appelant la gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer, à rouvrir le Michigan pour les affaires. Mais les drapeaux «Trump 2020» et les panneaux «Impeach Whitmer» racontent une autre histoire. En réalité, il s'agissait d'un rassemblement partisan et pro-Trump destiné à intimider la gouverneure. Les forces de droite du Michigan utilisent la crise COVID-19 pour poursuivre une femme, gouverneure démocrate et ses pouvoirs exécutifs pour faire face à la crise. Ils s'inspirent de Trump, qui a diffamé les gouverneurs pour avoir simplement fait leur travail.

La manifestation représente une droite fasciste petite mais bien organisée qui ne pouvait pas supporter la présidence d'Obama et est devenue beaucoup plus audible depuis l'élection de Trump. Les Américains se sont réveillés avec la présence d'éléments fascistes dans les rues de Charlottesville, en Virginie, en 2017. Cette même droite utilise la crise du COVID-19 pour attaquer la démocratie.

Les manifestant.e.s disent que le virus n'est pas grave et que le Michigan devrait ouvrir ses portes. Pourtant, l'ironie de centaines de manifestant.e.s qui se cachent dans leurs véhicules alors qu'ils bloquaient la circulation à Lansing n'est pas perdue pour nous. En restant physiquement éloignés dans leurs véhicules, ils ont amplement démontré qu'ils craignaient le COVID-19. Pourtant, ils veulent que le Michigan «rouvre ses portes», ce qui, en ce moment, serait désastreux. Environ 150 manifestant.e.s ont convergé sur la pelouse du Capitole sans garder de distance physique. Une personne a été vue distribuant des bonbons aux enfants à mains nues. Malheureusement, ce comportement irresponsable peut entraîner davantage de maladies et de décès. Ceux qui s’opposent à la politique du gouverneur perpétuent également la désinformation directement de la Maison-Blanche, dangereuse en cette période de grave crise de santé publique.

Un élément de désinformation est que le virus n'affecte que les minorités et les personnes vivant dans les villes et peut donc être rejeté par ceux qui vivent dans les régions périphériques de l'État. Mais les nécrologies montrent que des personnes de tous les groupes ethniques et de tous les âges meurent en grand nombre à travers l'État, pas seulement dans les villes. Le fait que les populations afro-américaines et latino-américaines soient affectées de manière disproportionnée est dû à leur accès aux soins de santé adéquats et abordables.

Il y a de bonnes nouvelles ici: la majorité des Michiganders n'adhérent pas aux bêtises du camp pro-Trump. Quand ils ne travaillent pas, ils restent à la maison, se protégeant eux-mêmes, ils protègent leur famille et leur communauté.

Le Michigan District du CPUSA, soutient les politiques scientifiques du gouverneur Whitmer pour arrêter la propagation du virus. Nous encourageons Michiganders à contacter la gouverneure Whitmer, leurs sénateurs et représentant.e.s d'État et à exprimer leur soutien à sa réponse à la crise, à écrire des lettres aux journaux et à engager une discussion sur les réseaux sociaux.

Nous exigeons également un effort complet, coordonné et national (et mondial) pour lutter contre le virus, y compris la mise en place d'une prime de risque pour les travailleurs de première ligne; utiliser la Loi sur la production de défense pour forcer les entreprises à produire l'équipement de protection individuelle et les respirateurs nécessaires; extension des allocations de chômage; un moratoire sur les loyers, les hypothèques et autres paiements de prêt et l'annulation de tous les prêts étudiants; entre autres mesures.

Cette crise a mis en évidence le besoin désespéré d'un système national de soins de santé. Certaines personnes meurent parce qu’elles n’ont pas d’assurance maladie. Un système nationalisé prendrait soin de tout le monde. Cela mettrait les gens avant les profits. Nous pensons que le peuple le mérite.