LE PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS REFERME L'ÈRE DE L'EFFACEMENT POLITIQUE
C'est l'une des principales informations à retenir du 38ème congrès du PCF, c'est qu'à plus de 87%, les délégué.e.s présent.e.s au congrès du PCF à Ivry-sur-Seine, font le choix de refermer l'ère de l'effacement politique au nom de l'unité et du rassemblement de la gauche antilibérale
La période de la mutation n'est pas refermée, mais c'est bien l'ère politique, issue des stratégies initiées par Marie-George Buffet et continuées par Pierre Laurent, qui s'achève.
Du Socialisme comme étape transitoire vers la société communiste sans classe, sans Etat, sans exploitation et aliénation, du rôle du parti d'avant-garde et, sous certains aspect, du marxisme, les délégué.e.s n'en veulent pas (plus). Ils-elles ont réaffirmé la primauté du communisme comme un mouvement, un processus, un "mouvement réel qui abolit l'état actuel des choses" (L'Idéologie allemande, Karl Marx et Friedrich Engels - 1845). Ainsi la période issue de la mutation (29ème et 30ème congrès) n'est pas refermée.
C'est l'ère de l'effacement politique qui s'achève. Et c'est une nouvelle ère politique qui s'ouvre.
Cette nouvelle ère met un terme à ce que Marie-George Buffet a pu incarner : Le rassemblement à tout prix, quitte à effacer le parti, sa présence, ses idées. La campagne de 2004-2005 pour le NON au TCE a inauguré une série de stratégies politiques mettant en avant l'impérieuse nécessité du "rassemblement", de "l'unité de la gauche antilibérale" très souvent au détriment du PCF.
Des collectifs antilibéraux en passant par le Front de gauche, systématiquement le PCF a payé le prix de l'effacement au nom de cette unité. 2017 étant le coup de semonce et l'ultime alerte avant la disparition.
Etre présent partout, dans toutes les élections, et dans tous les lieux
C'est l'autre information à retenir. Le PCF affirme qu'il n'est plus possible de disparaître et de laisser la place aux autres. A toutes les élections, les candidat.e.s communistes doivent être présent.e.s (naturellement là où c'est impossible, pas de présence) et notamment à l'élection reine du système issue de la Vème République : l'élection présidentielle.
Cet fin de l'effacement s'incarne par une volonté de retourner dans les lieux de vie et dans les lieux d'exploitation. La bataille des communistes dans les entreprises est donc relancée, et la futur direction doit mettre en place le recensement des communistes dans ces lieux et leurs organisations.
De nouvelles têtes, mais un Conseil National pléthorique
Cette nouvelle ère politique s'incarne par plusieurs aspects et visages. C'est le choix d'une nouvelle politique de communication et d'identification (j'y reviendrai), avec à côté des communistes portés en avant, redevenu des "tribuns de la plèbe" et cela peut avoir des conséquences positives.
Avec Ian Brossat, désigné tête de liste pour les élections européennes et Fabien Roussel élu Secrétaire national du PCF, le Parti communiste va tenter de reprendre une place importante dans le paysage politique français. En jouant le rôle de force tribunitienne, et portée par (déjà) deux communistes bien identifiés (Ian Brossat et Fabien Roussel), le PCF peut reprendre des forces et restructurer ses sections, ses réseaux ...
Cependant, le risque se situe au sein du Conseil National. C'est de nouveau un CN pléthorique qui a été élu et 190 camarades siégeront sous la coupole du Colonel Fabien. Ce CN porte deux risques : Celui de la paralysie et celui du fractionnisme. Les communistes auront donc à veiller à ce que le CN applique leurs décisions et Fabien Roussel invite les communistes à l'interpeller si ils-elles sentent qu'il y a un blocage.
Voilà un bilan politique de ce 38ème congrès, qui sans être extraordinaire, peut marquer l'histoire du PCF.
Du Socialisme comme étape transitoire vers la société communiste sans classe, sans Etat, sans exploitation et aliénation, du rôle du parti d'avant-garde et, sous certains aspect, du marxisme, les délégué.e.s n'en veulent pas (plus). Ils-elles ont réaffirmé la primauté du communisme comme un mouvement, un processus, un "mouvement réel qui abolit l'état actuel des choses" (L'Idéologie allemande, Karl Marx et Friedrich Engels - 1845). Ainsi la période issue de la mutation (29ème et 30ème congrès) n'est pas refermée.
C'est l'ère de l'effacement politique qui s'achève. Et c'est une nouvelle ère politique qui s'ouvre.
Cette nouvelle ère met un terme à ce que Marie-George Buffet a pu incarner : Le rassemblement à tout prix, quitte à effacer le parti, sa présence, ses idées. La campagne de 2004-2005 pour le NON au TCE a inauguré une série de stratégies politiques mettant en avant l'impérieuse nécessité du "rassemblement", de "l'unité de la gauche antilibérale" très souvent au détriment du PCF.
Des collectifs antilibéraux en passant par le Front de gauche, systématiquement le PCF a payé le prix de l'effacement au nom de cette unité. 2017 étant le coup de semonce et l'ultime alerte avant la disparition.
Etre présent partout, dans toutes les élections, et dans tous les lieux
C'est l'autre information à retenir. Le PCF affirme qu'il n'est plus possible de disparaître et de laisser la place aux autres. A toutes les élections, les candidat.e.s communistes doivent être présent.e.s (naturellement là où c'est impossible, pas de présence) et notamment à l'élection reine du système issue de la Vème République : l'élection présidentielle.
Cet fin de l'effacement s'incarne par une volonté de retourner dans les lieux de vie et dans les lieux d'exploitation. La bataille des communistes dans les entreprises est donc relancée, et la futur direction doit mettre en place le recensement des communistes dans ces lieux et leurs organisations.
De nouvelles têtes, mais un Conseil National pléthorique
Cette nouvelle ère politique s'incarne par plusieurs aspects et visages. C'est le choix d'une nouvelle politique de communication et d'identification (j'y reviendrai), avec à côté des communistes portés en avant, redevenu des "tribuns de la plèbe" et cela peut avoir des conséquences positives.
Avec Ian Brossat, désigné tête de liste pour les élections européennes et Fabien Roussel élu Secrétaire national du PCF, le Parti communiste va tenter de reprendre une place importante dans le paysage politique français. En jouant le rôle de force tribunitienne, et portée par (déjà) deux communistes bien identifiés (Ian Brossat et Fabien Roussel), le PCF peut reprendre des forces et restructurer ses sections, ses réseaux ...
Cependant, le risque se situe au sein du Conseil National. C'est de nouveau un CN pléthorique qui a été élu et 190 camarades siégeront sous la coupole du Colonel Fabien. Ce CN porte deux risques : Celui de la paralysie et celui du fractionnisme. Les communistes auront donc à veiller à ce que le CN applique leurs décisions et Fabien Roussel invite les communistes à l'interpeller si ils-elles sentent qu'il y a un blocage.
Voilà un bilan politique de ce 38ème congrès, qui sans être extraordinaire, peut marquer l'histoire du PCF.
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