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"On est sûrement parti pour l’un des plus importants mouvements sociaux de l’histoire de la SNCF" (Laurent Brun - CGT Cheminot)

Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, est prêt à lancer un vaste mouvement social pour faire reculer le gouvernement sur sa réforme ferroviaire. Les autres syndicats sont sur la même ligne

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La question n’est plus de savoir si les cheminots de la SNCF vont lancer une grève illimitée mais plutôt quand. Quelques heures seulement après le discours du Premier ministre, Édouard Philippe, sur la réforme de la SNCF, les principaux syndicats de la compagnie se préparent à lancer un mouvement social dur.

« Pour faire plier le gouvernement, il va sans doute falloir un mois de grève, prédit Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots, syndicat majoritaire de la SNCF. Nous allons relever le défi. On est sûrement parti pour l’un des plus importants mouvements sociaux de l’histoire de la SNCF ».

Pour les syndicats, plusieurs lignes rouges ont été franchies par l’exécutif, notamment la fin du statut pour les nouveaux employés de la SNCF, la transformation de la compagnie en société anonyme ou encore la volonté du gouvernement de légiférer par ordonnances. « C’est de la provocation, estime Didier Aubert, patron de la CFDT-cheminots. Il faut une réaction syndicale forte et rapide ».

La date du 22 mars avait déjà été actée par la CGT, l’Unsa et SUD Rail pour une manifestation contre la réforme ferroviaire. De son côté, la CFDT a appelé à une grève reconductible dès le 14 mars. « Si le gouvernement accélère son calendrier, il faut accélérer le nôtre », avait plaidé Didier Aubert. Une position désormais soutenue par l’Unsa Ferroviaire : « Il faut bouger avant le 22 mars, estime Roger Dillenseger, son secrétaire général. C’est une remise en cause de la vie des cheminots. Demain, lors de l’intersyndicale (avec les syndicats représentatifs CGT, SUD Rail et la CFDT, NDLR) je vais proposer qu’on agisse avant le 22 mars ».

Du côté de SUD Rail, troisième syndicat de la compagnie ferroviaire, on se dit prêt aussi à partir en grève illimitée plus rapidement. « A condition de le faire dans l’unité syndicale », prévient Fabien Villedieu. En effet, à la SNCF, difficile de lancer un mouvement social sans la CGT. Pour le moment, le premier syndicat de la compagnie reste attaché au 22 mars. « Le projet de loi d’habilitation à prendre par ordonnances ne sera pas étudié par le Parlement avant début avril, calcule Laurent Brun. Se lancer avant le 22 mars, ça veut dire qu’il faudra déjà 7 à 8 semaines de grève. Il faut réfléchir ».

Le Parisien



27/02/2018
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