PCF: LES JEUNES ET ÉTUDIANTS COMMUNISTES ORGANISENT LA SOLIDARITÉ
Depuis le début de la crise économique, la part de la population vivant sous le seuil de pauvreté ne cesse d’augmenter. Avec la diminution dûment de leur pouvoir d’achat, de plus en plus de ménages n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers des associations de distribution alimentaire. Les files d’attente devant le Secours populaire ne cessent de se rallonger, et les demandes d’aides alimentaires ont presque doublé en l’espace de quelques mois.
De plus en plus de jeunes tombent dans la grande précarité
De nouveaux profils sont apparus dans ces files d’attente. Les associations recensent de plus en plus de jeunes et d’étudiants. Dans son dernier rapport, l’observatoire des inégalités relate qu’un pauvre sur deux a actuellement moins de trente ans. Et pour cause, les jeunes sont les plus durement impactés par la crise économique. Occupant les postes les plus précaires, ils sont les premiers à avoir perdu leur emploi. C’est aujourd’hui la tranche d’âge la plus durement touchée par la hausse du chômage. Au dernier trimestre 2020, le nombre de jeunes au chômage se rapproche des 25 %. Aux jeunes au chômage s’ajoutent celles et ceux arrivés en septembre dernier sur un marché de l’emploi saturé et dégradé ne disposant d’aucun filet de sécurité et étant exclus des mécanismes de solidarité nationale. Face à cette situation, de plus en plus de jeunes tombent dans l’extrême précarité et n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers des organismes de distribution alimentaire pour subvenir à leurs besoins.
Face à une société de divisions, les jeunes communistes font vivre la solidarité
Depuis la fin du premier confinement, les Jeunes communistes s’organisent pour faire vivre la solidarité. Partout en France, des initiatives de solidarités concrètes voient le jour. À Lille, les Jeunes communistes s’investissent dans le Secours populaire. Dans les Ardennes, la fédération du MJCF se propose de faire les courses aux personnes les plus vulnérables pour éviter qu’elles ne soient en contact avec trop de monde. Dans les Yvelines, les Jeunes communistes organisent directement des collectes de denrées alimentaires. Dans le Val-de-Marne, la fédération du MJCF organise sa traditionnelle distribution de jouets à l’approche des fêtes de fin d’année. Ou encore à Saint-Etienne où depuis le mois de septembre, les Jeunes communistes de la Loire ont lancé avec d’autres organisations des brigades de solidarité pour collecter et distribuer des produits de première nécessité. Depuis le deuxième confinement, le MJCF a mis ces initiatives au cœur de son organisation et d’autres actions sont encore à prévoir. Dans toutes les fédérations, les Jeunes communistes se mettent en ordre de bataille et planifient des actions de ce type. L’UEC est également pleinement investie dans ces actions, de nombreux secteurs étudiants vont organiser dans les jours et semaines qui viennent des actions dans les cités universitaires pour aider les étudiants les plus isolés.
Ces initiatives ne se font pas par charité. Si nous organisons la solidarité, c’est que le système capitaliste est incapable de répondre aux besoins de la population. Face à une société de division et de mise en concurrence, les Jeunes communistes rassemblent et font vivre la solidarité. Ces initiatives sont autant de porte d’entrée pour dénoncer les contradictions du système et pointer du doigt l’inaction de l’exécutif face à la hausse de la précarité.
Pour sortir de la précarité, il faut attaquer le mal à la racine
En plus d’organiser la solidarité, le MJCF propose un contre-projet au plan “1 jeune 1 solution” initié par le gouvernement en juillet dernier.
Les réponses de l’exécutif pour lutter contre la précarité sont bien timorées. Les mesures gouvernementales se contentent d’aides ponctuelles. Cette aide de 150 € n’est certes pas négligeable dans la période, mais celle-ci reste bien faible par rapport aux besoins réels de la population. Pour sortir durablement de la précarité, il faut attaquer le mal à la racine. Or, hormis ces aides ponctuelles, l’exécutif a mis en place les mêmes politiques libérales qui nous ont conduits droit dans le mur pour essayer de sortir de la crise économique.
En plus d’organiser la solidarité, le MJCF combat le gouvernement en proposant un projet politique pour sortir de la crise. Tout d’abord, nous proposons l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans comme mesure d’urgence pour apporter un minimum de filet de sécurité dans la période. L’exclusion des jeunes des mécanismes de solidarité nationale est injustifiable. Le contexte historique dans lequel est plongé le pays rend nécessaire la réparation de cette injustice. En revanche, l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans ne représente qu’une mesure d’urgence. Si nous voulons sortir de cette crise, il faut sécuriser davantage les parcours des jeunes.
Pour l’année 2021, le Mouvement jeunes communistes de France revendique que plus aucun jeune ne soit au chômage. Combien de jeunes sont aujourd’hui laissés pour compte ? Combien de potentiels futurs, chercheurs, médecins, chauffeurs, conducteurs, enseignants, ingénieurs… sont actuellement au chômage ou orientés dans une formation ne correspondant pas à leur choix ?
Au-delà du slogan politique, nous demandons la sécurisation des parcours des jeunes. Des mécanismes permettant d’apporter une sécurité de l’emploi et de la formation doivent être mis en place. Concrètement, nous revendiquons un investissement massif dans la formation initiale afin de permettre d’offrir une formation de qualité sur l’ensemble du territoire. La fin des contrats précaires, le CDI doit redevenir la norme ; la fin des rémunérations en dessous du Smic pour arrêter de mettre en concurrence les jeunes avec leurs ainés ; des pré-recrutements notamment dans le service public (santé, éducation, transports, énergie) afin de former et recruter les agents de demain ; la conditionnalité des aides publiques à l’embauche des jeunes.
Si nous voulons sortir par le haut de cette crise, le gouvernement doit croire en cette jeunesse. La jeunesse regorge de forces créatrices, d’innovation et d’ingéniosité. Nous sommes les plus à même de sortir de cette crise économique et plus généralement de répondre aux défis qui sont devant nous. Mais pour cela, il faut nous donner les moyens de nos ambitions. Au lieu de précariser nos parcours, il faut les sécuriser.
Léon Deffontaines, secrétaire général du MJCF.
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