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Affaire Benalla : le grand n’importe quoi de la perquisition

AFP

Affaire Benalla : le grand n’importe quoi de la perquisition

 
Clefs oubliées, refus de transmettre un numéro de téléphone, soupçon de dissimulation de preuves… la perquisition du domicile privé d’Alexandre Benalla s’est déroulée le 20 juillet dans des conditions improbables, et même douteuses.
Alors qu’Alexandre Benalla est en garde à vue le 20 juillet, les policiers de la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), en charge de l’enquête, décident de perquisitionner son domicile privé d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Le but de cette opération : récupérer des armes stockées dans une armoire forte. Et autant dire que cette perquisition s’ancre dans la continuité de toute cette affaire rocambolesque.
 
Arrivés sur les lieux, les policiers ne peuvent pas pénétrer dans le logement. En cause, l’oubli malencontreux des clefs par Benalla lui-même. Seule son épouse en aurait la possession, mais celle-ci se trouvait, selon ses dires, à l’étranger. « Et il refuse de donner son numéro de téléphone », peut-on lire dans Le Parisien, qui relate l’épisode. Le parquet de Paris, dont relèvent les forces de police présentes sur les lieux, les autorise à user de la force pour pénétrer dans le logement. Mais l’opération nécessiterait du matériel lourd, et ni police locale ni brigade anticriminalité ne semblent en disposer. Les enquêteurs décident alors de quitter les lieux, apposant un simple scellé provisoire sur la porte.
 
De retour de bon matin, les forces de l’ordre parviennent enfin à entrer dans les lieux, avec l’aide précieuse d’un -tant attendu- serrurier, également accompagnés par des renforts de l’IGPN, la police des polices. Mais, surprise, l’armoire forte a disparu. L’ancien chargé de mission du chef de l’État reconnaitra par la suite avoir demandé à un de ses proches de déplacer l’armoire « par mesure de sécurité ». Le syndicat de policiers Vigi, partie civile pour le dossier Benalla, a rapidement mis en cause le déroulement de cette perquisition. « On pourrait croire que le Parquet, aux ordres de la Garde des Sceaux et indirectement de l’Élysée, a voulu savonner la planche avant de passer le dossier, accusent ses membres dans un communiqué daté du 1er août. Heureusement que nous sommes dans une République irréprochable et qu’une telle chose est impossible. » Le 30 juillet, l’avocat du syndicat de policiers, Me Yassine Bouzrou, a déposé un réquisitoire supplétif auprès du juge d’instruction en charge de l’enquête, sollicitant la tenue d’une enquête sur des soupçons de dissimulation de preuves. « Avec toute la panoplie de policier de Monsieur Benalla, peut-être que lui ou ses amis avaient en leur possession des autocollants de scellé ? » ironisent les membres du syndicat.
 
Pour rappel, dissimuler des preuves équivaut à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. Remords de dernière minute ou peur d’une condamnation, Alexandre Benalla a ramené les fameuses armes à la justice le 30 juillet. En parallèle, une autre perquisition datée du 21 juillet et menée cette fois-ci au siège de LaREM a révélé la présence de deux armes à feux non déclarées. Une autre, propriété du mouvement, était, elle, portée – elle est visible sur les vidéos de la place de la Contrescarpe à Paris - par Vincent Crase, compagnon d’Alexandre Benalla le 1er Mai et salarié de LaREM.
 
 
 
Laurène Bureau


04/08/2018
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