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Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, revient sur sa candidature à l'élection présidentielle.

 

 

Retour avec Sandrine Etoa-Andegue sur les événements marquants de l'année. Et ce sont ceux qui les ont vécus qui les racontent. Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, revient sur sa candidature à l'élection présidentielle.

Article rédigé par
 
Radio France
 
Publié 
 Temps de lecture : 4 min.
Fabien Roussel, ancien candidat du PCF à l'élection présidentielle de 2022. (JULIEN MICHEL / RADIO FRANCE)

Le 7 avril 2022 , trois  jours avant le premier tour de l'élection présidentielle. Le communiste Fabien Roussel donne un dernier meeting à Lille. L'ambiance est festive, à l'image de la campagne de celui qui se présente comme le candidat "des jours heureux". Chez lui, dans le Nord, il appelle à un vote de conviction devant ses partisans, il répète sous les applaudissements "ne vous laissez pas endormir. Libérez-vous, votez pour vos idées. Et quand on veut des jours heureux, on vote les jours heureux. Tout simplement. Il n'y a pas d'autres arguments."

Au soir du premier tour, Fabien Roussel a récolté 2,3% des voix, juste devant la maire de Paris et candidate socialiste Anne Hidalgo. Pour autant, il positive. Il a marqué les esprits avec son programme et surtout son sens de la formule, "la France des jours heureux", "des barbecues""des fiches de paie". Quelques mois après, il assure ne pas avoir vécu ce score comme un échec, "parce qu'on a mené cette campagne avec 'Les jours heureux', comme slogan qu'on a décliné tellement on avait besoin. Mais on a toujours besoin de jours heureux dans notre pays", déclare Fabien Roussel. "La France des barbecues", lui a valu de nombreuses réactions, plutôt positives à droite. Lui dit en avoir "pris plein la gueule. J'ai décrit la gastronomie française comme un fromage, un bon vin, une bonne viande. Mais bon, c'était une image. Moi, ce que je souhaite, c'est que tout le monde y ait accès. Ceux des banlieues comme ceux de la ruralité, et que ça passe par le travail et le salaire. C'est un projet de société. C'est révolutionnaire, ça", argumente Fabien Roussel.

"Les idées du Parti communiste rayonnent"

Il se réjouit que sa candidature ait fait souffler un vent nouveau au Parti communiste, "Ça a permis de faire rayonner les idées du Parti communiste français", dit Fabien Roussel.

"Nous avons réalisé beaucoup d'adhésions, de jeunes qui ont rejoint notre parti. Je reçois beaucoup de messages de soutien, beaucoup de marques de sympathie. Ça nous donne de la force pour la suite."

Fabien Roussel 

à franceinfo

Pour la suite, le député du Nord, réélu aux législatives, dit se sentir "plutôt renforcé" après cette année politique bien remplie. Et la gauche l’est aussi selon lui : "à la sortie de l'élection présidentielle, elle fait quatre points et demi de plus qu'en 2017, elle est légèrement plus forte et dans ses quatre points, il y a mes modestes deux points et demi." 

De nombreux électeurs de gauche pointe sa responsabilité pour la non-présence de Jean-Luc Mélenchon au second tour, à qui il a manqué plusieurs centaines de milliers de voix. Il se défend : "Les électeurs insoumis, certains parmi les plus militants, ont lancé une campagne sur ma tête en dénonçant ce fait. Mais quand on regarde un peu, c'est difficile d'en vouloir aux 802 000 électeurs qui ont voté pour moi quand il y a 13 millions d'abstentionnistes. Et donc la question, c'est pourquoi Jean-Luc Mélenchon n'a pas réussi à faire 25, 26, 27% ? Marine Le Pen est arrivée au second tour malgré la candidature de Zemmour. Donc la question, c'est ça : pourquoi il y a toujours ce plafond de verre avec Jean-Luc Mélenchon qui fait qu'il n'arrive pas à être au second tour ? C'est trop facile de m'en faire porter la responsabilité. D'ailleurs, en 2012 et en 2017, on le soutenait et il n'a pas été au second tour non plus. Et je pense que les électeurs qui ont voté pour moi au final n'auraient jamais voté pour Jean-Luc Mélenchon", estime Fabien Roussel.

Les communistes, 50 circonscriptions au sein de la Nupes

Cette union de la gauche, s’y sent-il à sa place et quelle est-elle ? "J'y ai participé et je dirais même que le Parti communiste français paye cher cet accord", souligne-t-il en référence aux 50 circonscriptions attribuées aux communistes. 

Pour Fabien Roussel, "il est important de continuer à se démarquer pour continuer à exister, au sein de la Nupes, incarnée aux yeux du public par les Insoumis surtout, nous sommes différents, même parfois très différents, radicalement différents avec les écologistes, avec les insoumis." Il n’hésite donc pas à affirmer cette singularité, quitte à donner l’impression parfois de jouer cavalier seul. "Personne ne la joue solo, se défend-il. 

"Chacun défend ses opinions et ses convictions, et donc chacun affirme, parfois avec force des opinions qui peuvent heurter aussi."

Fabien Roussel 

à franceinfo

C'est ce que j'ai dit de Jean-Luc Mélenchon quand il a dit 'la police tue'. Mais c'est ce que je dis aussi quand à gauche, certains disent il ne faut surtout pas d'électricité nucléaire dans notre pays. C'est pour moi une erreur fondamentale", conclut Fabien Roussel.


Après une parenthèse vacances dans un camping en Corse, la rentrée sera chargée pour Fabien Roussel. Une grande mobilisation contre la vie chère est prévue en septembre. Puis il fera un tour de France pour préparer le prochain congrès du Parti communiste. Bref, l'ancien candidat repart en campagne.



24/08/2022
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