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L’affaire Benalla, une affaire d’État: Par Éliane Assassi (VIDEO)

Barbouzes du nouveau monde -

 

Monsieur le Premier ministre, nous avons appris que M. Alexandre Benalla, proche collaborateur du président de la République, avait pris part à de graves violences lors des manifestations du 1er mai. Cet homme aurait dû être jugé et sanctionné ; il n’a été que suspendu, quinze jours, et réintégré. Nous avons appris depuis que cet homme était accompagné d’un gendarme réserviste : que faisaient ces personnes du côté des forces de l’ordre ?

 

J’ai demandé que les ministres Gérard Collomb et Nicole Belloubet soient entendus par la commission des lois du Sénat : y êtes-vous prêt ? La commission d’enquête parlementaire demandée par nos collègues députés doit être réunie - et les interventions des barbouzes du nouveau monde dans les conflits sociaux doivent cesser ! Cette affaire n’est pas anecdotique, elle n’est pas un faux pas. L’équilibre social et le pacte républicain sont menacés par les excès de cette politique autoritaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe CRCE et sur quelques bancs des groupes SOCR et UC)

 

M. Édouard Philippe, Premier ministre . - La vidéo est choquante.

 

Il se trouve que j’ai un souvenir précis des manifestations du 1er Mai qui, loin des démonstrations festives des grandes centrales syndicales, ont donné lieu à des débordements violents du côté de la gare d’Austerlitz.

 

J’exprime systématiquement mon soutien aux forces de l’ordre ; elles oeuvrent dans des conditions difficiles, face à des provocations souvent redoutables. Aussi ne puis-je tolérer que certains, par leur comportement, jettent le doute sur l’intégrité et l’exemplarité des forces de l’ordre. (On apprécie à droite.)

 

Votre question appelle une réponse de sang-froid et transparente.

 

Si l’individu que vous mentionnez était présent le 1er mai, c’est qu’il avait été autorisé à y assister en tant qu’observateur, pas en mission.

Mme Catherine Troendlé. - Par qui ?

 

M. Bernard Jomier. - Avec un brassard de police ?

 

M. Édouard Philippe, Premier ministre. - Deuxième point : il est clair qu’il a outrepassé son rôle d’observateur. (Rires à droite) C’est une question sérieuse et je m’efforce de donner une réponse sérieuse. L’enquête permettra de dire comment et pourquoi cet homme a eu un comportement aussi décalé des raisons de sa présence.

 

Mme Catherine Troendlé. - C’est minimiser ce qui s’est passé !

 

M. Édouard Philippe, Premier ministre. - L’employeur de cet homme devait réagir, une fois les faits connus. C’est ce qui s’est passé : il a été mis à pied sans traitement dès le 4 mai.

M. Jean-Pierre Sueur. - Et l’article 40 du code pénal ?

 

M. Édouard Philippe, Premier ministre. - Une enquête préliminaire a été ouverte par le procureur de Paris.

M. Martial Bourquin et Mme Cécile Cukierman. - Aujourd’hui !

 

M. Jean-Pierre Sueur. - Non sans difficultés !

 

M. Édouard Philippe, Premier ministre. - Toute la lumière sera faite sur cette affaire. Elle est entre les mains de la justice, (Murmures) et c’est très bien ainsi. Les faits, raisons et leur enchaînement seront mis au jour. (Quelques applaudissements sur les bancs du groupe LaREM)

 

Mme Éliane Assassi. - Votre réponse n’est pas convaincante et confirme une forme de deux poids deux mesures. Les syndicalistes n’échappent pas aux poursuites, eux ! Ne sommes-nous pas tous égaux devant la loi ?

 



20/07/2018
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