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LE DÉFI DES ÉLECTIONS EUROPÉENNES

Nous subissons depuis des dizaines d’années un chantage ronronnant à l’arrivée des nationalistes fascisants au pouvoir en France, dans un modèle proche de ce que les Italiens connaissent en ce moment, avec cet arrière-goût d’un retour aux pires moments de notre histoire contemporaine.

La politique dite « libérale » de la gouvernance Macron, qui n’est autre que la gestion disciplinée des intérêts de la diaspora financière, crée les conditions d’un échec total de cette stratégie tant l’augmentation de la pauvreté et des difficultés de vie pour la grande majorité des Français s’accélère sur tous les fronts. Le terrain a été préparé, sur le plan médiatique particulièrement, pour valoriser les thèses de l’extrême droite et ne donner que cette perspective en alternative.

Et la gauche ? Elle plafonne, dans les sondages, à 10% et au-dessous pour les quatre formations (PS, EELV, FI et PCF) de ce que l’on peut estimer à 70% d’abstentions, voire plus dans les quartiers populaires pour ce genre d’élection. Une candidature unique étant impossible vu les orientations différentes sur la perspective européenne, il faut s’en tenir à l’évidence. Chaque parti doit faire un gros effort pour sortir du carcan de marginalisation imposé en fait par une gouvernance qui essaie de sauver les meubles en se présentant comme la seule option de résistance à la pression national-fascisante. Dans ce sens, les journaux comme les Échos et le Nouvel Économiste crient au loup pour essayer de freiner les tendances actuelles, mais au crédit de l’équipe de Macron.

Parmi les partis de gauche, la remontée du PCF est certainement la clé de ce qui peut changer (ou non) la donne à ces élections. Une entrée au parlement européen d’élus communistes et progressistes unis autour d’un programme bien inspiré pour faire vivre la perspective démocratique, sociale et écologique de l’Europe sera le seul événement nouveau dans le contexte sulfureux que nous connaissons aujourd’hui. C’est aussi important pour la suite. Entre le social-libéralisme qui a terrassé la gauche et le populisme incancatoire qui la tétanise, il n’y a aucune possibilité de sortir de l’impasse actuelle.

Une percée des communistes, qui ont reçu, via la panthéonisation des Manouchian et de leurs compagnons, les honneurs de leur rôle positif non seulement dans la victoire contre le nazisme mais aussi dans la perspective du programme social du CNR mis en œuvre à la libération, est indispensable. La France a toujours été debout quand les communistes avaient une influence réelle sur le terrain de la vie et de la démocratie. La prochaine échéance électorale, avec un vote massif pour la liste conduite par Léon Deffontaines, un communiste de la nouvelle génération, peut redonner certes des couleurs au PCF, mais surtout au pays tout