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Le mépris des communistes ou l’opération Buffet et Mélenchon par danielle Bleitrach

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voici le texte que j’écrivais le 19 novembre 2008, je n’en ai pas changé une virgule, vous conviendrez je pense qu’après 30 ans passés à subir censure, diffamation, goujaterie, de la part de gens qui ont vendu non seulement l’âme des communistes mais les biens matériels pour vivre bien, et duper les militants, les mépriser hier comme aujourd’hui, j’en sois lasse à cette heure. (note de danielle bleitrach)

19 novembre 2008

 

Voici plusieurs jours que je prévenais : le Congrès du PCf n’intéresse plus la direction de ce parti, leur problème est de mettre en place une architecture politicienne de sommet, des alliances pour les élections européennes. Il s’agit d’imposer aux militants des choix, des contenus, en particulier d’évacuer ce qui aurait pu être une question de congrès, à savoir la bataille pour la sortie de la zone euro, voire de l’union européenne (et en tout cas certainement de l’OTAN auquel est intégré la défense européenne et française). Alors même que comme on l’a vu au G20, et ces derniers temps, face à la crise du capitalisme la seule parade efficace se situe au niveau des nations, nationalisations, intervention des travailleurs, est-ce un hasard si ces questions ont été évacuées du congrès. L’alliance annoncée par le Monde du 18 novembre entre Melenchon et Marie georges Buffet, ce front dont l’ambition minable est seulement « d’arriver avant le PS », pourquoi faire, pour obtenir des places, pour quelle politique? Pour quelle manière de poursuivre en fait l’intégration européenne, accepter la politique de l’Union européenne qui nous a conduit à la crise?

 

Sur le fond, et je le dis avec d’autant plus de colère que j’ai par ailleurs de la sympathie pour certaines positions internationales de Melenchon: voilà vers quoi on nous conduit vers un contenu qui n’a jamais été discuté et ceci à la veille d’un congrès, sans même soumettre aux militants les choix. Sur la forme donc on conduit le PCFnon seulement vers une marche vers le link parti, l’intégration à une « gauche européenne » envisagée depuis longtemps, mais on le fait en accélérant l’éclatement du PCF par mépris des communistes et de leur congrès souverain.

 

Je n’arrive même plus à comprendre comment fonctionne la secrétaire nationale du PCF sans parler de sa garde rapprochée… Et Melenchon ? Est-ce qu’il ne se rend pas compte qu’un vent de fronde souffle dans le parti, que tout le monde en a assez de ces moeurs, il quitte le PS à cause des manipulations et vient contribuer à une manip digne du PS.

 

Nous sommes à la veille d’un congrès, la secrétaire du PCf, dont personne ne sait si elle était d’accord ou non avec sa garde rapprochée en pleine “métamorphose”, vu qu’elle est intervenue “courageusement” avant la publication du texte des métamorphosés dont elle avait connaissance depuis pas mal de temps. Ce qui lui permet une fois de plus de cultiver l’ambiguité. Non seulement on peut extraire comme l’a fait l’huma une phrase claire d’un galimatias ordinaire, mais les autres peuvent dire “elle est d’accord puisqu’elle ne répond pas” et ça fait des années que ça dure… Nicolas marchand a posé avec pertinence la question de l’intervention des « métamorphosés » et la « sortie » de Melenchon du PS. Ce qu’il faut mesurer c’est que tout cela ne date pas d’aujourd’hui et « les grandes manoeuvres » ont débuté avant l’été, la concordance ne peut pas être un hasard.

 

Le tout sur une fond de liquidation qui ne date pas d’aujourd’hui, avec le primat d’une union de la gauche, d’une gauche plurielle, qui ruine le parti de militant en leur substituant un parti « d’élus », d’employés de cette gauche comme à Paris, des années qu’est appliquée partout la stratégie qui a donné les résultats que l’on sait en Seine saint denis et avec l’huma, des frères laurent, la démolition du parti, l’ambiguité, la censure de ceux qui ne sont pas d’accord, la parole donnée à la droite du parti exclusivement et l’invitation à ceux qui ne sont pas d’accord à quitter le parti.

 

Au niveau de la secrétaire nationale non seulement on laisse faire, on ne prend pas parti, on parle d’autre chose,mais désormais le mépris des militants grandit puisqu’on ne prend même plus la peine de respecter la procédure de leur consultation formelle et souvent manipulée. Puisque le congrès n’a pas tranché et on choisit pour eux une stratégie sur laquelle ils n’ont pas été consultés. On leur impose l’alliance M.G.Buffet et melenchon, un front livré clé en main sans débat. Cette prise de position commune de M.G.Buffet et de mélenchon est non seulement d’une rare indécence par rapport à ce que devrait être le respect du congrès souverain, mais elle éclaire l’opération des métamorphosés. Ces deniers sont apparus complétement incohérents, après s’être ingénié à faire voter la base commune y compris par fraude, ils la font voler en éclat le même jour où elle est adoptée. Pourquoi les principaux dirigeants du parti, le président du groupe communiste se lancent-ils dans pareille opération, si ce n’est parce que celle de mélenchon exige une accélération du calendrier et la déclaration commune de MGB et J.L.M n’en est que le prolongement.

 

En fait on renouvelle sur le fond et sur la forme la stratégie menée avec les collectifs anti-libéraux. C’était au dernier congrès qui s’était prononcé pour la candidature communiste aux présidentielles. Le lendemain Marie georges Buffet réunit quelques intellectuels et lance son affaire des collectifs. De deux solutions ou l’on mentait aux militants du congrès ou l’on mentait aux gens des collectifs qui ne voulaient pas d’une candidature communiste et on a vu le résultat, la division, la haine, l’affaiblissement du parti. Il est clair que la stratégie des collectifs anti-libéraux a été décidée par la direction du PS, elle était destinée à rassembler une extrême-gauche pour le premier tour en évitant les mécomptes de la candidature Jospin.

 

Et on remet ça.. A tel point que l’on  peut s’interroger sur qui est derrière Melenchon aujourd’hui ? Pourquoi melenchon et Dollez ne rentrent-ils pas au PCF ? Pourquoi au contraire prétendent-ils tirer celui-ci vers une « gauche européenne », alors même que les militants communistes ne cessent de manifester leur volonté de conserver leur parti communiste ? Sans doute justement parce qu’il s’agit de ne pas tenir compte de cette volonté… Pourquoi une telle hate ?

 

Alors là tout prend un autre sens, l’intervention apparement inattendue, incongrue des « métamorphosés, qui ont le culot d’en appeler à la « démocratie » comme pour mettre un baillon sur la bouche de qui subit le viol. L’art de ne pas répondre de la secrétaire national et enfin la déclaration commune de MGB et J.L.M. Avec en toile de fond un mépris du parti et des adhérents encore plus caricatural  que dans le cas des collectifs, puisqu’on s’est permis de faire approuver une “base commune” incroyable, un galimatias à partir de laquelle il est impossible de dégager la moindre stratégie, on a entretenu la confusion. Pour la faire voter on a joué sur tous les légitimisme, dans certains endroits comme les Bouches du Rhône on a fait “voter les morts”, et les mêmes avant même d’attendre les résultats on fait paraître l’incroyable texte dit de la métamorphose, tandis que la secrétaire du parti menait ses propres embrouilles avec mélenchon.

On ne peut pas continuer comme ça…

 

Je crois que l’appel que j’ai publié ici des secrétaires du PCF réclamant un texte clair, l’unité du parti est plein de bon sens. Ce qui se passe est trés dangereux cela risque d’être l’acte final à travers lequel on achève le parti. On ne peut pas continuer avec une direction qui est soit irresponsable, soit liquidatrice. Quel que soit le dévouement, l’activité, la volonté des militants, ils ne peuvent suppléer à une telle carence à leur tête.

 

Comme le disent les secrétaires dans leur texte, c’est d’autant plus fou que jamais on a eu autant besoin d’un parti communiste. C’est fou mais aussi caractéristique, l’accélération de la liquidation alors que l’on a un besoin urgent des communistes montre bien d’où vient la manoeuvre, c’est le capital et ses organisations qui ont choisi d’en finir avec le PCF. Allons nous laisser faire?

 

L’idéal serait comme le soulignent une fois encore les secrétaires de cellules et de section du nord, que des gens respectés dans le PCF et qui ont récemmment témoigné de leur inquiétude légitime prennent la tête de tous ceux qui veulent l’unité du parti, et cela passe par un véritable congrès où les choix seraient exposés clairement, débattus, les arguments sur le fond échangés. Qu’il en soit terminé avec la confusion, les manoeuvres politiciennes, les divisions de personne faute d’enjeux clairs sur lesquels échanger les arguments.

 

Est-ce trop demander à tous les gens pressés d’imposer leur stratégie, leurs unions, de respecter la démocratie du parti ? Ce respect est pourtant le gage d’unité. Si la diversité, le débat qui témoigne de cette diversité est une richesse, la diversité ne doit pas être l’éclectisme, il faut que nous apprenions à construire ensemble. le rôle des directions devrait être d’aider à mener le congrès selon cet objectif. Le congrès devrait donc dégager quelques grands enjeux face à la crise terrible qui est là devant nous, à reconstruire un PCF capable de l’affronter et ce en recréant des organisations de base, en recréant les liens avec le monde du travail et les cités populaires, en recréant la formation des adhérents, en favorisant de nouvelles directions dans lesquelles on trouverait des gens en prise avec les classes populaires. C’est un énorme et enthousiasmant travail, il a besoin de tous :

 

le choix est là où le PCf choisit cette orientation comme le proposent André gérin et d’autres, ou on poursuit dans cette voie liquidatrice.

 

Danielle Bleitrach



17/11/2020
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