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Georges Marchais (14 janvier 1987) : "Je m'élève contre les arguments de Chirac et de Mitterrand : vous avez du travail, donc vous êtes privilégiés, un tel comportement est indigne"

« On dit aux cheminots, aux gaziers, aux gens de la RATP, aux personnels du service public: vous avez du travail, vous êtes des privilégiés, y'a beaucoup de chômage, par conséquent ne revendiquez pas. Je dis qu'un tel comportement est indigne. Pourquoi ? Parce qu'il vise à dresser les travailleurs, ceux qui ont du travail, contre les chômeurs, alors qu'ils ont un intérêt commun. »

Résumé :

Invite en plateau Georges MARCHAIS (Secrétaire général du PCF) qui parle du conflit a la SNCF qui vient de se terminer.

- "Les cheminots n'ont pas obtenu la satisfaction de leurs revendications. Mais la combativité demeure ; l'action reprendra ; il n'y à pas de progrès sans lutte ; je m'élève contre les arguments de Chirac et de Mitterrand : vous avez du travail, donc vous êtes privilégiés ; un tel comportement est indigne ; le 2ème argument : vous ne devez pas revendiquer car vous relancez l'inflation est un langage entendu depuis 1982 ; mais nous constatons la suppression de 500 000 emplois. Dès le 1er jour le PCF s'est place au coté des travailleurs ; 47% des français sont pour les augmentations de salaires ; les grèves doivent avoir des conséquences sur le public sinon elles ne servent à rien ; les responsables sont le gouvernement et le patronat ; les ouvriers ne font pas grève par plaisir".

- Sur la candidature du PCF aux présidentielles : "la décision sera prise pendant la Conférence nationale ; ce ne sera pas moi ; le parti décidera ; ce sera peut-être a André Lajoinie".

- Sur les rénovateurs du PCF : "le congrès permettra a tous les communistes de discuter de la politique et du programme du PCF pour les présidentielles". « Ils ne sont pas rénovateurs, liquidateurs oui , rénovateurs non. »