L’ONCF DANS LA LUTTE

S’attaquer à l’anomalie néolibérale que constituent la SNCF et ses cheminots, les libéraux en bavent.

L’élu de la finance  Macron et ses chiens de gardes  ont cette mission.

Il faut priver les cheminots de leur régime et de leur statut pour en faire une main d’œuvre moins coûteuse que vont pouvoir se répartir les entreprises privées qui se jetteront sur le juteux marché du rail lorsqu’il sera ouvert à la concurrence.

La mobilisation pour défendre l’entreprise de service public, notre statut,  pour rejeter les politiques d’abandon du rail, autant pour le fret que pour les voyageurs, est importante quoi qu’ils en disent et elle doit le rester et s’amplifier.

Elle doit se maintenir, s’ancrer dans la durée.

L’opinion publique ne se retourne pas contre les grévistes malgré les offensives médiatiques du pouvoir.

Gouvernement et Direction  multiplient donc les déclarations d’intransigeance pour essayer d’impressionner les cheminots et les décourager de faire grève.

Si nous tenons, le Gouvernement devra reculer !

Chaque gréviste est essentiel à la lutte.

Depuis le début, la Direction veut cantonner la mobilisation aux roulants pour faire croire que la grève est minoritaire.

Mais la grève pèse dans tous les métiers : l’argent qui ne rentre pas au guichet, les chantiers fermés par absence d’aiguilleurs, les voies non entretenues qui provoquent des Limitations Temporaires de Vitesse, les travaux annulés, les rames immobilisées car elles ne sont pas passées à l’atelier…

Tous concernés, tous mobilisés !!!

Et pour l’ONCF alors, que va-t-il se passer ?

Quel avenir ?

Aujourd’hui, l’ONCF est reconnu au sein de l’entreprise à travers le CCGPF, mais demain?

L’ONCF a subi déjà une première attaque  du gouvernement avec la suppression du droit à la "défiscalisation" des cotisations, et des dons que font les Cheminots à L'ONCF

Le motif évoqué est fallacieux !

Aujourd'hui 54 000 adhérents cotisent à L'ONCF pour 720 pupilles. Selon la directive gouvernementale il faudrait que cette association "couvre" les 150 000 cheminots actifs, les 280 000 retraités, les Cheminots des entreprises privées ... même s'ils ne sont pas membres de cette association, même s'ils ne cotisent pas !! Pour que les "dons" redeviennent déductibles des impôts ! 

L’'objectif du gouvernement est double : il élargit l'assiette imposable des donateurs, c’est de l’optimisation fiscale. 

Il s’en prend aux associations qui fonctionnent sur le principe de la Solidarité pour laisser le terrain libre aux assurances et aux banques. C’est « le fameux principe de la concurrence libre et non faussée » cher au libéralisme.

D'un côté le gouvernement Macron supprime l'ISF (Impôt sur la Fortune), reverse des millions  aux "Riches" et au patronat, et de l'autre il augmente fortement la CSG des retraités, supprime la défiscalisation « des dons, des versements » à destination des Orphelins de la SNCF !

Il rend imposable, sans aucune honte, les dons qui vont aider  nos orphelins.

Alors  imaginez demain, quelle reconnaissance aura-t-on avec cette réforme dans des sociétés anonymes privées, quels moyens, comment résister à la perte des prélèvements automatiques, etc.……..

Les militants ONCF comme les autres, doivent prendre part au combat général, mais doivent apporter également toutes ces explications, sur l’avenir qui se dessine  pour l’association, et donc pour nos pupilles.

Avec la suppression entre autre de l’Epic de tête, c’est le précompte qui disparaît, et sans lui une hémorragie importante au niveau de la perte d’adhérents ne pourra être évitée.

Nous devons faire mesurer, aux cheminots, mais aussi aux pupilles et leurs familles l’importance du combat que nous menons, qui à court terme aura des conséquences désastreuses pour notre œuvre sociale.

Malgré tout nous devons travailler pour élaborer  une journée conviviale pendant le conflit,  avec les syndicats.

Une journée de lutte et de solidarité, tout en mettant au centre de cette initiative, la continuité de la lutte bien sur et l’avenir de L’ONCF.

Une belle occasion supplémentaire, pour continuer à faire signer la pétition, proposer  des adhésions, et expliquer tout l’intérêt du renforcement.

Nous devrons en être les moteurs principaux de cette organisation, en mutualisant nos moyens avec les syndicats.

Repas, apéritifs fraternels ou toutes autres idées sera bon prétexte pour se rencontrer, renforcer la motivation, pour notre combat contre la position dogmatique de ce gouvernement.

Ce combat est d’ores et déjà long et difficile. Nous le savions avant de commencer.

Il est compliqué pour beaucoup d’entre nous, c’est vrai.

Mais cette stratégie établie sur la durée  peut nous amener à nous faire gagner.

Si nous ne menons pas ce combat, quand le mènerons-nous ?

Le prochain sera-t-il celui pour éviter les licenciements simples et directs ?

Alors oui, les époques et mentalités de la société sont bien différentes, mais :

*en 1910, malgré la répression effroyable,  les  cheminots n’ont-ils pas lutté, pendant la grève dite « de la thune » et étaient ils aisés pour ce le permettre?

*En 1936 n’avaient ils pas des difficultés pour arriver à la fin du mois, et ont-ils hésiter à se lancer dans un mouvement d’ampleur.

Et plus près de chez nous, n’y a t-il pas eu des salariés qui se sont battus 1336 jours pour sauver leurs emplois et leur usine.

Le combat d’une souris contre un éléphant, comme ils le disent si bien.

Alors, allons voir les cheminots qui n’ont pas compris, débattons avec eux, faisons les se mettre en marche mais dans le bon sens…

Et tant pis si ils doivent rendre leurs abonnements aux chaînes cryptés si les moyens financiers sont amputés par la lutte !!

Replaçons les vraies priorités !!

Expliquons leurs comment est-il possible de ne pas rejoindre les camarades qui se battent pour sauver, notre statut, nos emplois, notre service public.

Nous sommes au bout du chemin pour notre avenir et c’est aussi faire le choix d’être citoyen, que de se battre et de faire bouger les choses.

Nous devons prendre nos responsabilités en tant que militants, et à travers cette bataille, lutter et faire lutter pour notre avenir, notre survie, tout en continuant à œuvrer pour que cette solidarité envers nos pupilles puisse rester vivante, pour toutes ces familles touchées par un drame et qui ont  besoin de L’ONCF.

L’ONCF s’est toujours battu pour une vraie  politique  économique et sociale, pour une autre politique pour l’enfance et  la famille, pour une société plus juste.

Continuons à porter l’étendard de la solidarité haut et fort, contre le libéralisme.

Nous avons tous besoin les uns des autres pour gagner !

Plus tard il sera trop tard !

ENSEMBLE POUR LE « FER » !!!

TOUS UNIS, TOUS EN GREVE POUR GAGNER

ON LACHE RIEN !!!!!!!